L’Ukiyo-e est un mouvement artistique japonais principalement présent durant l’ère Edo (1603-1868). Faisant intervenir les fameuses estampes japonaises, il s’agit de peinture populaire et narrative originale reproduite/ imprimée sur papier par xylographie (procédé de reproduction multiple d’une image sur un support plan, papier ou tissu, en utilisant la technique de la gravure sur bois)

Ce mouvement artistique prend place suite à l’instauration du shogunat Tokugawa. C’est pendant cette période de paix et de prospérité que l’ukiyo-e peut prendre son essor.

Technique peu coûteuse de reproduction sur papier (ce sont les débuts de l’imprimerie industrielle), cette révolution artistique intéresse tout particulièrement la bourgeoisie de l’époque puisque nombre des sujets abordés correspondent parfaitement aux centres d’intérêt de ces derniers. On pourra dès lors retrouver principalement les sujets suivants :

– les yokai
– les belles femmes et les ”oiran” ( courtisanes ) célèbres
– les lutteurs de sumo
– les shunga ( scènes érotiques)
– le théâtre Kabuki
– les Egoyomi (calendriers japonais sous forme d’estampes)
– le spectacle de la nature et des meisho-e (lieux célèbres).

Derrière ce mouvement et ce nom, Ukiyo (monde flottant), se cache quelques notions bouddhiques mettant l’accent sur la réalité d’un monde où la seule chose certaine, c’est l’impermanence de toutes choses. Ce mot prend, entre autres, tous son sens dans l’oeuvre d’Asai Ryoi : Ukiyo Monogatari (Les contes du monde flottant, écrit en 1665)

La maxime principale de l’oeuvre est la suivante :

Vivre uniquement le moment présent,
se livrer tout entier à la contemplation
de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier
et de la feuille d’érable,
ne pas se laisser abattre par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître sur son visage, mais dériver comme une calebasse sur la rivière,
c’est ce qui s’appelle Ukiyo.

Au fil des années, cette nouvelle technique est très vite considérée comme vulgaire au Japon à cause de sa facilité de reproduction. L’ukiyo-e et les estampes retrouvent cependant un grand intérêt lorsque le Japon ouvre son pays et sa culture aux yeux du monde entier.

Connus pour leurs séries d’estampes, deux grands maîtres sont très populaires en dehors du japon: Hokusai et ses 36 vues du Mont Fuji et Hiroshige, son rival, avec ses cents vues d’Edo.

Pour les plus curieux, voici d’autres maîtres de l’Ukiyo-e:

– Moronobu, fondateur de l’Ukiyo-e.
– Kiyonobu
– Utamaro
– Toshusai
– Kuniyoshi

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Chronique de David : 7 juillet 2020

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