Le célèbre (et inimitable) Banana Fish revient en force, et en français, pour notre plus grand bonheur, avec une superbe édition Perfect.
Si vous avez été enfermé dans une grotte ces derniers mois et que vous n’avez pas encore entendu parler de Banana Fish, pas d’inquiétude, on va tout vous expliquer (rires). Eh oui ! Combien de lectrices enflammées ne nous ont pas encore parlé de cet ovni, ce manga complètement inclassable selon les standards habituels ? Probablement aucune, puisque Banana Fish est l’un des plus gros phénomènes du moment, depuis la sortie de son adaptation animée. Mais que peut-il bien se cacher derrière ce titre étrange ?
Tout commence en 1973, pendant la guerre du Viet-Nam lorsqu’un soldat américain pète littéralement une coche et se suicide par balle, tuant au passage nombre de ses camarades. Des derniers mots seront : ‘’Banana fish’’.
Douze ans plus tard, direction New-York et le Bronx, où un étrange meurtre par étranglement inexpliqué est le 3e d’une vague étrange et où l’on retrouve l’expression ‘’banana fish’’ de façon impromptue. Bref, le mystère s’épaissit…
C’est seulement après ces deux mystérieuses scènes qu’Ash, notre protagoniste, fait son apparition. Jeune new-yorkais de 17 ans, beau blond, enfoncé jusqu’à l’os dans le monde de la pègre et chef de gang au grand coeur et à l’âme éprise de justice, Ash se retrouvera bientôt plongé dans le mystère Banana fish lorsqu’un inconnu en danger de mort lui confiera une petite capsule contenant une poudre blanche inconnue.
Ecrit par Akimi Yoshida en 1985, Banana fish représente un tournant dans la carrière de son auteure en étant sa première série traduite hors Japon, la positionnant parmi les plus grands après un début de carrière très prolifique et déjà prometteur (semblerait-il, puisque ses mangas précédents n’ont toujours pas été traduits à ce jour).
La série originale compte 19 volumes mais cette édition Perfect sera produite en volumes double et totalisera donc 10 tomes. Oui, effectivement 19 se divise mal par 2, et c’est pour cela que le 10e et dernier tome sera enrichi de plusieurs histoires courtes, de quoi découvrir le travail passé d’Akimi Yoshida.
Ce qui rend Banana fish, outre son scénario aux multiples rebondissements dans lequel le mystère s’épaissit de page en page, c’est sa pléthore de personnages tous plus intéressants les uns que les autres. On s’attache facilement à chacun d’entre eux et chaque personnalité est nuancée de sorte que la frontière entre les bons et les vilains s’efface ponctuellement, au bon vouloir de l’auteur. Ces personnages dont on ne sait rien au début se révèleront nous peu à peu, que ce soit par leur passé, par une facette cachée de leur personnalité ou par une réaction inattendue.
Banana fish est un manga multi-culturel et multi-ethnique, et c’est assez rare pour être souligné. L’action se passe à New-York, les personnages sont donc américains mais le personnage secondaire le plus important, Eiji, est japonais. On retrouvera Skip, le meilleur ami d’Ash, un personnage noir bien loin des clichés habituels et qui nous amène un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes ; Shorter, digne représentant de la communauté immigrante chinoise et fidèle à Ash jusqu’au bout des ongles ; et bien d’autres personnages qui constituent une belle gang attachante malgré leurs travers.
Côté graphismes, l’influence d’Otomo (Akira) est largement présente, à la fois dans les visages, les faciès, les expressions, mais aussi dans l’américanisation des traits et des caractères. On rappelle que Banana fish a été écrit en 1985, donc cinq ans seulement après la sortie d’Akira et que l’influence de ce dernier sur l’industrie du manga était écrasante à l’époque. Egalement, les choix des angles de vue et l’aspect très statique des plans donnent un aspect très comic américain pas déplaisant à l’oeuvre.
On aimera moins la lenteur du récit à démarrer mais aussi tout au long du l’histoire : bien que l’on soit toujours dans l’action, les éléments déterminants de l’histoire sont un peu longs à se déclencher. Egalement, l’enchaînement des événements est parfois un peu difficile à suivre dû à un manque de transition maîtrisée entre les scènes et que les personnages, qui sont très nombreux, en viennent à beaucoup se ressembler. Cependant, ces petits désagréments ne sont pas suffisants pour nous enlever le plaisir de la lecture, une fois que l’on s’est habitué au style de l’auteur, et surtout l’impatience de découvrir que qu’est donc le mystérieux Banana fish.
On en arrive maintenant au sujet que vous attendez : Banana fish est-il un yaoi ?
Je dois avouer qu’on est impatient que vous nous partagiez votre point de vue ! La profusion de personnages masculins et la presque-absence de femmes, le fait qu’une grande partie d’entre eux soit gaie dont Ash, notre personnage principal, le fait que les relations entre hommes soient évoquées à de nombreuses reprises, tend à rendre l’oeuvre populaire au sein des fans de yaoi. Le fait que Banana fish ait été publié dans un magazine shôjô, et donc vise clairement un public féminin, renforce cette impression. Mais est-ce suffisant pour ranger ce manga dans la catégorie yaoi ? L’intrigue quant à elle tourne plus autour du monde de la pègre, des guerres de gang, du mystère, de l’enquête policière. Changez les personnages pour d’autres plus clichés, plus conventionnels, et le doute ne sera plus permis. Pour notre part, et quelle que soit la réponse à cette question, nous avons apprécié le fait de lire une oeuvre avant-gardiste pour son époque, qui n’hésite pas à afficher ses couleurs et à affirmer son identité, qui met l’accent sur le suspense de son scénario tout en affichant des personnages hors du commun qui ne sont pas eux-mêmes le centre de l’oeuvre mais viennent soutenir le scénario à leur façon.
Si l’on voulait résumer Banana fish, on dirait : original, bourré de suspense, incontournable. C’est donc une oeuvre importante dans le patrimoine manga, à découvrir absolument.
Les 2 premiers tomes doubles sont attendus pour le 21 juin au Québec, de quoi bien commencer l’été 🙂
Et maintenant, c’est à vous ! Partagez votre opinion sur Banana fish !
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Le sujet qui tue mdrr ce sujet divise le fandome en 2 faut ce le dire clairement!
Pour ma part Banana Fish n’est pas un yaoi, j’ai déjà regardé et lue des yaoi en commencent avec Dakaretai Otoku en passant par YBC et en finissant avec Under the green Light etc… Je suis d’accord avec le fait que Ash et Eiji il y a cette belle ambiguïté trop cute que on aimerait tous avoir, cette relation pure et sainte qui est vraie <3 mais faut pas l'oublier l'histoire ne tourne pas autour de leurs relation alors que c'est justement ce détail qui définie un BL.
Un yaoi contient des relations s*xuelles entre les garçons qui s'aiment.. Ash et Eiji y'a rien, et puis on va pas ce mentir le s*x ici est très mal vue, des attouchements non consenties, viols… Boy's Love qui est appelé également yaoi est un type manga faut pas l'oublier par exemple Given ce BL qui reste très soft et mignon a était prépublié dans un magazine yaoi (Cheri+).. BF a était prépublie dans un magazine shojo malgré ses sujets qui sont très proches du seinen ou josei.
La relation Ash et Eiji est comme le genre Shonen-ai (relation fortes, non-se*uelles),shonen-ai c'est un sous genre du Shojo manga et malgré cela on trouve pas ce genre dans BF, que on le veuille ou non BF reste un shojo manga! et bien sur que dans les shojo on peut trouver une ambiguïté entre deux même s*x.
Il y a des animé qui contient une ambiguïté entre 2 garçons (SK8 ; Yuri on ice ; Love and Lie "shonen manga")..et pourtant le thème principale c'est pas leurs relations.
L'auteur de BF a dis que le thème principale était le jeux de pouvoir, elle a également dis que elle voulait faire de BF comme un film d'action catégorie B.. bien sur elle a mis dans l'histoire 2 garçons mais cela as aussi des raisons derrière je vais pas tout dire si non a ce rythme je vais faire un roman mdrr.
Bref BF n'est pas un yaoi c'est pas sa définition ni son type de manga et surtout l'auteur na jamais dis cela, c'est juste le fait que comme cette œuvre contient un amour entre 2 garçons ce manga a touché également le public "yaoi" si Eiji aurait était une fille le manga aurait était sans doute vue comme "shojo romance" mais c'était pas le bute de l'auteur.
(désole pour les fautes d'orthographe)
StoryTime: au début BF m'a était vendu comme un yaoi sur tiktok, quand j'ai regardé j'ai tout de suite compris que c'était PAS DU TOUT LE CAS malgré que j'ai ship Ash et Eiji depuis le début( et pas a cause du bisou),le graphisme, l'opening, l'ending, le contexte.. ne ma pas fait penser a un yaoi du TOUT! et la personne qui a fait le tiktok a préciser plus tard dans ses commentaires que oui BF n'est pas un yaoi mais elle a juste mie cela comme sa car Ash et Eiji sont un "couple".