C’est quand la dernière fois que vous avez eu peur ? Vraiment peur ? Cette phrase d’approche fait partie des nombreuses mises en garde des meilleurs films d’horreur que nous regardons pour s’offrir sensations et frissons. Alors que la période de l’Halloween approche à grands pas, les plus téméraires d’entre nous risquent très certainement de se lancer dans un interminable marathon d’œuvres d’horreur, à la recherche du grand frisson. Qu’on se tourne vers les indémodables old school que sont Dracula ou Frankenstein de 1931, ou qu’on de se refaire une fois de plus les ‘’classiques modernes’’ comme The fly, Shining ou Hellraiser, on aime se faire peur ! Mais le grand frisson se trouver aussi dans les mangas ! Si votre quête de peur vous y mène, vous verrez qu’il y a suffisamment d’oeuvres pour vous offrir la peur de votre vie ! Aujourd’hui, voici nos meilleures suggestions.

L’univers tentaculaire de Lovecraft

Quoi de plus malaisé et fondamentalement dérangeant que de commencer ce vertige horrifique en plongeant dans les méandres de l’imagination d’un des plus grands maîtres de l’horreur, H.P. Lovecraft ? Nombre de mangaka se sont pris de passion pour les idées effroyables du romancier et son esprit à l’ambiance pessimiste. Ainsi, Gô Tanabe revisite depuis de nombreuses années déjà, avec son dessin incroyable, les différents univers dépeints par l’auteur américain. Vous aimez Cthulhu, le classique du monstre à tentacules et de sa secte maléfique et fanatique ? On ne peut que vous recommander l’excellente adaptation de Tanabe, L’appel de Cthulhu, ou encore L’abomination de Dunwich avec son autre créature tentaculaire imaginaire.

L’appel de Cthulhu – Gou Tanabe – Ki-ooon – 2019

L’horreur cosmique, ou vertige cosmique, est la thématique principale de ces œuvres. L’univers cacherait dans son immensité des secrets et des forces qui dépasseraient l’entendement, tandis que l’homme, dans son insignifiance, ne serait que trop petit pour en saisir la portée globale. Junji Ito, avec son iconique manga Gyo, reprend également ce concept, mais le tourne vers les profondeurs de la mer et des horreurs qu’elle nous cacherait volontairement. Ces créatures venues des abysses sortent de leur milieu naturel et décident de s’approprier la surface. Grâce à leur abomination, elles s’autoproclament nouveaux maîtres de la terre et assimilent les hommes jusqu’à leur anéantissement total. Cet appétit sans borne pour l’horreur permet aux deux auteurs de nous emmener dans un cauchemar éveillé vers un univers surréaliste et horrifique d’un genre unique.

Gyo – Junji Ito – Delcourt Tonkam – 2002

L’horreur psychologique

” L’horreur ultime provient de l’intérieur” (‘’The ultimate horror comes from the inside’’). Voici l’effroi tel que dépeint dans le film Deranged de 1987, sur le geste macabre d’une âme dérangée qui commettra l’irréparable, un mal psychologique ou une force indicible qu’on invoquera pour désigner le mal à l’état pur. L’incroyable Lesson of the evil s’inscrit dans cette lignée. Ici, pas de créatures répulsives, mais un psychopathe dérangé qui aime profiter de son terrain de jeu : l’école dans laquelle il enseigne. Et ses pions ne sont autres que ses élèves, les parents de ses derniers ainsi que l’ensemble de ses collègues. Tout se passe plutôt bien jusqu’à ce qu’il commette une erreur. Commence alors la descente aux enfers dans un effet boule de neige ou catasptrophe entraînera massacre… Véritable roller-coaster psychologique, notre perso principal est donc l’antagoniste, on le suit aussi bien dans sa méthodologie que dans sa folie meurtrière et psychotique et, ultimement, de sa chute.

Lesson of the evil – Eiji Karasuyama – Kana – 2012

Le moins populaire, mais non moins iconique, Hideout joue également sur le côté monstrueux tapi, étouffé au fond de soi. C’était plein d’espoir et de naïveté que le jeune écrivain Seiichi pensait que son mariage pourrait fonctionner, mais, ce soir, il a décidé de laisser parler le monstre qui se cache en lui : il va tuer sa femme. Prétextant un voyage pour rétablir le lien conjugal, ils femme s’enfoncent dans les montagnes. Si loin de la civilisation et de tout ce qui pourrait l’arrêter, c’est l’endroit idéal pour faire tomber les gardes-fous et laisser sa violence et sa frustration exploser. Mais, alors qu’il élaborait déjà le crime parfait, c’est une véritable descente aux enfers qui l’attend au fil des pages de ce one-shot incroyable de Kakizaki Masasumi (Bestiarius, Rainbow)

Hideout – Masasumi kakizaki – Ki-ooon – 2010

L’épouvante gore et trash

Outre la subtilité des œuvres psychologiques, il existe aussi nombre d’œuvre plus graphiques, plus biologiquement marquantes et qui promettent une explosion de violence. Dans ces œuvres gores, ou “splatter”, on nous promet une outrance impitoyable, tout un lot de scènes trash, de démembrements et surtout des pintes et des pintes d’hémoglobines. Le à la fois sanglant et sexy manga Shigahime est à placer dans cette catégorie. Osamu a tout d’un banal étudiant lorsqu’il est offert en pâture par l’un de ses camarades de classe à la séduisante mais terrifiante Miwako, une vampire à l’appétit sanguinolent. Mais alors qu’il pensait se faire dévorer, l’impulsivité de Miwako va la pousser à le transformer en son familier, chargé de trouver, chasser et tuer les prochaines victimes de sa nouvelle maîtresse. Le manga nous offre une trinité qui revient souvent dans les œuvres du style : action, érotisme horrifique et profusion de sang.

Shigahime – Hirohisa Sato – Mangetsu – 2016

On peut également mentionner les références flagrantes au film Texas Chainsaw dans le manga Chainsaw man. Le choix du titre en lui-même est bien sur une référence à peine cachée à l’œuvre de Tobe Hooper, à son ambiance survoltée, brutale et sanguinolente. Et lorsqu’on sait que l’auteur est un maniaque du cinéma, le rapprochement devient plus qu’évident ! Avec son ambiguïté constante (shônen ou seinen ?), Chainsaw man est presque rendu une parodie tant les références au cinéma d’horreur sont présentes. Les plus attentifs auront reconnu la scène du générique de l’anime où Denji enlasse Ponchita comme le tueur à la scie à chaîne enlace deux de ses victimes, assis dans un cimetière.

Chainsaw man – Tatsuki Fujimoto – Crunchyroll – Mappa – 2021
The Texas Chainsaw massacre – Tobe hooper – Vortex – 1974

Des classiques horrifiques au tsunami d’hémoglobine, l’horreur et l’épouvante peuvent revêtir bien des formes dans le manga et, si vous avez l’estomac assez solide pour faire ce voyage d’épouvante, il est possible de faire une pléthore de rapprochements entre l’héritage pop-culture cinématographique et littéraire. Avec le temps, chaque auteur ajouter sa pierre à l’édifice qu’est l’héritage des oeuvres d’horreurs. Et si vous cherchez un moyen de vous offrir des frissons, on ne peut que vous recommander de vous pencher vers les mangas cités ou encore d’autres, omis par manque de place : la série Z, avec Fortress of apocalypse ou Walking cat, ou encore la torture avec Aime ton prochain.

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