Her: Portraits de femmes

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DESCRIPTION
Suivez le parcours de femmes aux histoires uniques, chacune face à ses propres combats intérieurs et désirs, dans ce recueil one-shot intense et émouvant

Portrait de plusieurs femmes plus ou moins liées dans leur quotidien : une femme qui cherche à être appréciée, une coiffeuse qui éprouve des sentiments pour un client coureur de jupons, une lesbienne aux cheveux grisonnants, une lycéenne qui craint de ne pas être normale, une employée de bureau traumatisée par l’infidélité de sa mère et une femme qui déteste les autres femmes.

Pourquoi on l’aime ?

  • Un récit poignant qui interroge l’identité et les normes établies dans la société
  • Une exploration intime et engagée de l’amour, entre doutes et solitude
  • La plume délicate de Tomoko Yamashita et sa sincérité émouvante transparaissent dans chaque page, tant dans son style graphique que narratif
Tome
0
Book Status
ISBN:
9782380601138
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  1. harvey.valerie2

    Le talent de Yamashita Tomoko est de représenter des humains avec leurs failles, leurs doutes, leurs tiraillements, leurs désirs, et aussi leurs contradictions. C’est ce dernier point que j’ai le plus ressenti en lisant HER – Portraits de femmes. Comme dans Entre les lignes (son chef d’oeuvre), on sent la pression qui pèse sur les épaules des filles/femmes qui sont mis de l’avant, et la résistance plus ou moins grande des personnages pour y résister/y céder.

    Dans ces six chapitres, on présente six “cas”, six portraits de femmes qui sont plus ou moins liées (certaines se croisent). La mangaka ne cherche pas à faire la morale, elle porte un regard quasi photographique sur une situation précise (ce qui se justifie: les récits sont courts), et elle laisse le lecteur/lectrice en déduire une réflexion. Ce qui fonctionne généralement bien:

    – le cas 1 présente une femme qui se questionne sur son envie d’être elle-même mais qui en “impose” trop pour les hommes de son entourage. Pourquoi donc une femme qui en impose n’aurait pas droit d’être en couple avec un homme qui l’apprécie telle quelle? Et pourtant, de nombreux exemples viennent à l’esprit: dans la fiction, comme la façon dont on qualifie Chihayafuru de “beauté perdue” parce qu’elle ne pense qu’au karuta (donc à sa passion, et pas tant à leur plaire); ou dans la réalité, quand on connaît les statistiques de célibat des femmes “trop éduquées” pour plaire au Japon…

    – le cas 2 est un regard externe sur les couples japonais, et la résistance à accepter de “telles conditions” pour avoir une telle relation. Encore une fois, ce n’est pas un récit qui fait la morale, il n’y a pas de critiques coup de poing: on montre simplement la situation… (et c’est plutôt choquant!)

    – le cas 3 est probablement le meilleur récit. La discussion entre cette voisine artiste lesbienne, et l’adolescente de la maison d’à côté est fascinante, et rappelle beaucoup l’efficacité des mots d’Entre les lignes: “D’ici deux ans, tu auras oublié tes efforts pour étouffer ta passion et la haine que tu portes envers ton nom… Dans trois ans, tout ce qui te préoccupe actuellement te semblera futile. Et dans cinq ans, tu réaliseras qu’à 16 ans, tu avais mis de côté ce qui comptait le plus à tes yeux.” Il est intéressant de mettre ces mots en lien avec les deux premiers cas où on présentait des femmes adultes qui réalisent un peu tout cela…

    – le cas 4 se penche sur les blessures d’enfance que l’on porte dans la vie adulte et qui influence notre comportement. Les tentatives de guérison de la femme mise de l’avant sont maladroites, mais on y montre le début d’une évolution.

    – le cas 5 est le plus difficile à saisir parce qu’il peut être interprété des plusieurs manières, et que la narration n’explique pas tout des sentiments très contradictoires de la personnage problématique. Toutefois, ce récit s’inscrit un peu dans l’esprit de la prochaine série à venir de naBan par la même mangaka: Hibari no Asa, où la personnage est projetée dans une image qui ne convient pas à ce qu’elle est. Dans le cas 5, elle réagit agressivement à ce miroir faussé d’elle-même.

    – le cas 6 est narré par un personnage masculin qui regarde et s’interroge sur la femme qu’il fréquente et les femmes en général. Son discours n’est pas exempt de stéréotypes, tout comme celui de la femme du cas 1 d’ailleurs. Certaines critiques ont reproché à la mangaka de ne pas “corriger” ces préjugés sur l’un ou l’autre des genres. Mais le but de Yamashita n’est pas “d’éduquer” ses personnages ou ses lecteurs, mais d’observer la vie ordinaire, les interrogations des femmes, et dans une certaine mesure des hommes aussi, l’un face à l’autre.

    Il faut être prêt à ce regard documentaire sur le monde pour apprécier ces six récits. Mais lorsqu’on comprend cette posture photographique, sans jugement, de la mangaka, on accède à une précieuse intimité sur les relations dans le Japon d’aujourd’hui.

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