Mechante est une marionnette (La) T.01
Disponible
27,95$
DESCRIPTION
Une héroïne réincarnée dans son dernier roman, devenue la princesse, qui devra se jouer de son frère manipulateur afin de modifier la fin : sa mort imminente
Au sein de l’empire d’Eldyme, une princesse aussi belle que manipulatrice, nommée Kayena, vit sous les regards ennamourés des jeunes nobles, et celui noir de son frère. En effet, l’empereur Regef complote pour l’éliminer. C’est le récit de La dame à la rose noire, un livre que lit une jeune lectrice moderne qui, par un coup du destin, se réveille dans la peau de Kayena.
Pourquoi on l’aime ?
- Les décors floraux, la pagination et la garde-robe des personnages à couper le souffle
- La colorisation aux tons chauds et vifs vraiment magnifiques
- Série terminée en 4 tomes
Tome
1
Book Status
ISBN:
9782808506687
Informations supplémentaires
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Expertise reconnue
Plus de 10 ans d’expérience dans les mangas.
harvey.valerie2 –
Les débuts font beaucoup penser à Seule la mort attend la vilaine. Puis on comprend graduellement que les thèmes prennent une tangente unique et que les dessins ont aussi leur particularité. Je détaille.
D’abord, la façon dont la personnage principale entre dans l’isekai est les morts du personnage du livre et celui du monde réel. La Coréenne, en mourant de façon violente, comme son incarnation “méchante” dans le livre, se réincarne dans le corps de cette princesse, manipulée pour servir les motivations des autres, d’où le titre “marionnette”.
C’est fort intéressant, car on sent toute l’amertume de la Coréenne d’aujourd’hui, consciente qu’elle n’était elle aussi qu’une marionnette pour son patron et qui souhaitait sortir de cette position. Son but: vivre tranquille, loin de cette cage, libérée de ces hommes de pouvoir. La princesse fut “méchante” (et exécutée quand elle fut devenue inutile), puis quand elle est habitée par la Coréenne, elle reste “méchante”, car certains comprennent rapidement qu’elle est intelligente et fin stratège, donc encore plus “effrayante” que la marionnette qu’on pouvait manipuler à sa guise. Les femmes ne s’en sortent pas finalement: elles seront étiquetées “méchantes” qu’elles soient manipulées ou désirent contrôler leur futur, alors aussi bien que Kayena atteigne son objectif (le calme et la liberté, on le rappelle!)
Mais au fur et à mesure de l’histoire, Kayena découvre que même si elle connaît toutes les trames du roman, qu’elle agit avec logique et prévision, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir des sentiments. Et c’est une tournure intéressante de cette série: l’amour semble vouloir s’y inviter, même s’il n’était pas le bienvenu (sauf pour l’utiliser pour les autres!) Autant le jeu de survie de Seule la mort attend la vilaine est fascinant à suivre, La Méchante est une marionnette humanise la personnage en lui donnant une rationalité infaillible, mais également des sentiments imprévus.
Finalement, il faut souligner les dessins. L’adaptation en ouvrage a été fort bien faite, avec une mise en page dynamique, qui varie l’arrangement des cases, tout en laissant certaines pages prendre toute la place. Et ces “posters” avec un personnage qui “pose”, avec les couleurs et les dentelles dans les robes, les fleurs qui remplissent les espaces vides, m’ont fait penser à certaines affiches d’Alfons Mucha, le maître de l’Art nouveau. Seul bémol: le papier m’a semblé plutôt mince pour une telle profusion de détails et d’impression couleur.
Bref, une excellente série qui, sous des décors de fantasy isekai, cache une critique de sociétés inégalitaires où les femmes ont peu d’options pour s’en sortir et doivent être des génies d’ingéniosité pour tirer leur épingle du jeu (et sortir vivantes de “l’aventure”).