Dororo (N.E) – 90 ans d’osamu Tezuka T.01

Parmi l’oeuvre gigantesque d’Osamu Tezuka, figurent des oeuvres adultes, complexes, profondes, notamment son travail des années 60-70, fortement influencées par la montée en puissance du style gekiga. 

C’est le cas de Dororo, un manga d’une rare violence chez le Maître, mais aussi profondément humain et ancré dans des problématiques bien réelles, malgré un environnement on ne peut plus fantaisiste. 

Hyakkimaru, l’enfant maudit, part sur les routes en quête des 48 démons qui lui ont volé chacun une partie de son corps à la naissance. Oreilles, yeux, jambes, organes, 48 parties de son corps manquent à Hyakkimaru et ont été remplacées par des membres artificiels. C’est en chemin qu’il fera la connaissance de Dororo, un petit voleur orphelin malin comme un singe et en quête d’un sens à sa vie, sans le savoir vraiment. 

Les influences de la mythologie japonaise, yokai et kami, et notamment du tarvail de Shigeru Mizuki et son Kitaro sont fortement présentes, ajoutant au récit une noirceur terrifiante 

Une oeuvre puissante et radicale qui ne laissera personne indifférent et qui devrait absolument faire partie de votre bibliothèque.