Ghost in the shell, Berserk, Fullmetal alchemist, Naruto, Nana, Demon slayer… Tous sont reconnus comme des classiques à lire absolument. Incontournables et indémodables, ces mangas ont su s’imposer grâce à leur originalité et à leur unicité. Création de codes narratifs pour les uns, révolution scénaristique pour les autres, ces Mangas avec un grand M ont marqué l’histoire du manga d’une encre indélébile. Cependant, les mangas que nous considérons comme tel sont-ils les mêmes qu’au Pays du Soleil-Levant ? En route pour notre rendez-vous hebdomadaire !

Kochikame

Entré dans le Guinness Book of World Records en 2016 comme le manga le plus long de l’histoire, Kochikame, du haut de ses 200 volumes et de son nom imprononçable : Kochira Katsushikaku Kameari Kouenmae Hashutsujo, qui veut littéralement dire : “Ceci est la station de police devant le parc de Kameari de l’arrondissement de Katsushika” est officiellement le manga ayant le plus de tomes pour une même et unique série.
Le manga raconte le quotidien et les mésaventures de Kankichi Ryotsu surnommé Ryo-San présentés sous forme de petites histoires courtes. Akimoto Osamu, l’auteur, après plus de 40 ans de prépublication et ayant l’âge vénérable de 69 ans, n’a pas hésité un instant et s’est directement lancé dans l’élaboration de quatre nouvelles séries. Pas de repos pour les braves (rires). Kochikame a tellement eu un impact fort sur le Japon et plus précisément sur les mangakas, que lors de la sortie de son ultime tome, plusieurs dizaines de mangakas lui ont rendu hommage. De plus, la série a eu droit, comme One Piece, à des statues de bronze érigées dans Tokyo ! Preuve en est de son importance au Japon. C’est un fait, Kochikame est et restera un monstre dans l’histoire du manga.

Ashita no Joe

Plus connu en dehors du Japon, le manga de Tetsuya Chiba se place dans la lignée des grands qui ont su modeler le manga d’aujourd’hui. Il se trouve être également l’instigateur d’un nouveau genre de manga de sport. Pour Tetsuya Chiba, les mangas de sport écrits uniquement pour montrer du sport ne l’intéressaient pas. Il a décidé de mettre en avant le sport comme un outil, un moyen pour sortir son héros de sa misère.
Enfant de la rue, orphelin bagarreur et livré a à lui-même, Joe Yabuki n’a pas eu la vie facile. Pris sous l’aile d’un ancien boxeur alcoolique, sa vie risque de changer du tout au tout. Ce maître aura su déceler le talent inné de notre héros mais il n’aura pas la vie facile avec Joe. Véritable chien enragé attaché à sa liberté et à son indépendance, ce dernier lui offrira pas mal de difficultés.
Classique indémodable, Ashita no Joe ira jusqu’à instaurer un code narratif qu’on retrouve encore aujourd’hui dans le shônen et le seinen: le fameux coup de poing simultané lors d’un duel. Riku-do, le manga de Mutsubara Toshimitsu, ou encore Coq de combat, réussiront plusieurs années plus tard a réanimer la même fureur présente dans Ashita no Joe.

Kinnikuman

Écrit par le duo de mangakas qui travaillent ensemble sous l’incroyable pseudonyme Yudetamago, littéralement ‘’œuf dur’’ littéralement, Kinnikuman est un manga très populaire. Uniquement disponible au Japon, Kinnikuman raconte l’histoire de Suguru, prince héritier de la planète Muscla, qui s’est vu propulser par erreur lorsqu’il n’était encore qu’un nourrisson dans le vide-ordure du vaisseau spatial de ses parents alors que celui-ci passait au large de la planète Terre. Plusieurs années plus tard, devenu un Japonais comme les autres, ses deux amis se ligueront pour faire de Suguru un super héros. Malheureusement, même si l’ambiance promet en soi un manga très drôle et non conventionnel, il n’existe aucune traduction papier autre que sa version japonaise. Très influent dans la culture nippone, Kinnikuman fut un des héros qui a bercé l’enfance de beaucoup de jeunes Japonais.

Anpanman

En parlant de héros, impossible de ne pas parler d’Anpanman ! Ecrit par Takashi Yanase, ce n’est pas vraiment un manga à proprement parler, mais ce dernier est tellement important pour les Japonais que je ne pouvais pas l’omettre. C’est probablement LA référence pour les enfants japonais.
Celui-ci raconte les aventures d’Anpanman, le super héros fourré de pâte d’anko/azuki. La tête de notre petit super héros est en réalité un pain appelé ‘’anpan’’ et fourré à la pâte de fèves rouges sucrée servant de base à la confiserie traditionnelle. Voulant donner aux enfants un exemple à suivre, le bien l’emporte toujours sur le mal, il est question de sacrifice afin de faire régner la justice. La série n’ayant pas peur de permettre à son personnage principal de se sacrifier afin de nourrir les gens affamés, faisant ainsi le sacrificie suprême de sa personne ! La série pousse encore plus loin son originalité puisque tous les personnages de la série ont une tête comestible associée à leur nom : Uncle Jam pour ‘’Oncle Confiture’’, Currypanman, Shokupanman a une tête de pain tranché, Melonpanna a une tête de pain melon, et ainsi de suite… Concept qu’Akira Toriyama reprendra dans Dragon Ball afin de nommer ses personnages. Le manga est tellement disproportionné qu’il est entré, lui aussi, pour être la série ayant le plus de personnages dans son récit. Le manga est composé de plus de 1700 personnages différents.

Des mangas qui ont marqué l’histoire, il y en a des tonnes et des tonnes. Cette multitude d’œuvres que nous n’avons jamais, ou presque, jamais vues sont omniprésentes dans la culture japonaise. J’aurais aussi pu vous parler de Doraemon, Golgo 13, Lupin the 3rd (qui a été annoncé récemment en français par Kana et en anglais par Seven Seas!), Sazae-san ou encore Osomatsu-san, que l’on connaît un peu en Occident grâce à son anime).
Le Japon regorge de mangas que nous n’aurons probablement jamais l’occasion de lire dans notre langue. Le musée international du manga à Kyoto, entièrement dédié au neuvième art japonais, vous donnerait le vertige avec ses 300 000 mangas différents ! Il est toujours assez vertigineux de réaliser a fortiori que le manga tel que nous le connaissons ne représente qu’une infime partie des mangas existants.

Explorer le blog

Derniers articles

Un avis sur “Les mangas cultes au Japon

  1. Mon fils, Ilie, 13 ans, aime les mangas et les animés. Il dessine très bien, aussi! On aimerait savoir plus sur les classes de beginner. Merci!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Tu as une idée d'article ?
Tu aimerais lire sur un sujet en particulier

Les Librairies O-Taku

#jesuisotaku

0
Votre panier
  • No products in the cart.