Godzilla, de son vrai nom Gojira, est LE symbole de la pop-culture japonaise. Impossible d’évoquer Godzilla sans penser au Japon et vice-versa. Aujourd’hui, direction le Pays du Soleil Levant, on se penche sur le cas Godzilla.

Godzilla, la renaissance du Kaiju Eiga

Avant d’être un symbole de la pop-culture, Godzilla est un monstre, ou plus précisément un Kaiju. Créé dans les années 50 par Tomoyuki Tanaka, Ishiro Honda et les studios Toho, Godzilla sera la clé de voûte pour la renaissance du Kaiju Eiga, autrement dit du cinéma de monstres. C’est dans l’optique de concurrencer le cinéma américain et son King Kong que Godzilla voit le jour.

Intimement lié au traumatisme que les Japonais ont subi suite au bombardement atomique américain, c’est 9 ans après la destruction d’Hiroshima que le premier film sort au cinéma. Le film cartonne, c’est un véritable succès qui réunira jusqu’à 9 millions de personnes lors de sa sortie !

Mettons-nous en contexte deux secondes. Alors que vous sortez du cinéma, ce film que vous avez tant apprécié vous laisse tout de même un petit goût d’amertume : vous auriez voulu en voir plus ! Quel dommage ! Cependant, rassurez-vous, le succès que Godzilla gagne lors de sa sortie va très vite amener un autre Godzilla à prendre sa place dans Le Retour de Godzilla. L’apparition d’un nouveau Godzilla lancera plusieurs approches vis-à-vis de la licence et scindera l’univers de Godzilla en 3 générations différentes :
– Showa (1954- 1975)
– Heisei (1984 – 1995)
– Millenium (1999 – 2004)

Tous les films Godzilla à travers ses générations ne sont pas tous canoniques entre eux mais certains auront quand une certaine continuité. À tour de rôle, kaiju descendant d’une race d’iguane, ancien dinosaure exposé aux radiations ou même yokai, le monstre préféré des Japonais revêt bien des formes.

L’univers de Godzilla : une famille à part entière

Godzilla, tout au long de sa carrière d’acteur, croisera la route d’autres monstres. Mothra, Rodan, Ghidorah, Kumonga et même King Kong, la famille Kaiju s’agrandira très vite. Tous sauf Kong partagent un même point commun : ils sont des créations des studios Toho. Certains de ces Kaiju, suite à leur apparition dans l’univers de Godzilla, verront leurs propres univers se développer en parallèle, apportant encore un peu plus de complexité à l’univers du Kaiju Eiga.

Un monstre pas comme les autres : le Roi des Kaiju.

C’est à ce moment dans la chronique que j’enclenche mon côté fanboy (haha). Godzilla, ce n’est pas un petit Kaiju du dimanche. Godzilla, c’est le roi des monstres. Pouvant mesurer de 50 à 300 mètres dépendamment des films, force est de constater que notre Kaiju préférée en impose grave.
Son pouvoir de prédilection est bien évidemment son souffle atomique destructeur. Composés d’épines dorsales comme le stégosaurus, ces derniers s’illuminent progressivement lors de la charge du souffle et, comme ses cousins Kaiju, il possède bien évidemment des capacités dégénératives.

Si on voulait résumer grossièrement, Godzilla, ce serait l’histoire d’un stegosaurus bipède boosté à l’énergie atomique qui brille dans le noir. N’est-ce pas la chose la plus cool au monde ?

Bien évidement ses pouvoirs changent d’un film à l’autre :
– dans Godzilla vs Mechagodzilla 2, il peut accumuler et renvoyer les décharges électriques
– dans Godzilla vs Space Godzilla, il peut lancer un souffle radioactif surcomprimé rouge appelé “spiral ray”.
– dans Godzilla x Magaguirus, sa queue est préhensile
– dans Godzilla 2, quand il surchauffe, il peut envoyer des impulsions thermonucléaires.

Le Monstervers américain

Bien qu’ayant ses propres films où il est le héros, Godzilla vu par les Américains lancera une nouvelle catégorie de films. Véritable réappropriation du genre, ceux-ci reprendront les codes de Godzilla pour créer le Monstervers !
Le Monstervers est donc un univers cinématographique récent visant à regrouper plusieurs monstres du folklore de l’univers de Godzilla. Ainsi le Godzilla de 2014, Kong Skull Island, Godzilla 2 et le prochain Godzilla vs Kong sont les seuls concernés.

Même si la licence Godzilla est reprise de part et d’autre autour du globe, pour les Japonais il reste un symbole et une icône. C’est tout simplement le monstre le plus connu dans le monde. Mais plus que ça, c’est sur le plan historique qu’il revêt une importance toute particulière. Il est le découlement des drames des bombes atomiques qui ont touché Hiroshima et Nagasaki à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Ce vent de nouveauté apporté par Godzilla est la preuve irréfutable que, même après une telle tragédie, il est possible grâce à l’art, le divertissement et l’imaginaire de se relever des pires atrocités. Godzilla n’est pas uniquement un monstre, c’est avant tout un symbole d’espoir, de force et d’unité pour les Japonais.

🦖 Chronique D. – 02 mars 2021🦖

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